G., qui est ma source favorite 🙂 , a remarqué que le texte d’Ezéchiel que nous lirons dimanche (Ez 17,22-24) se termine par cette affirmation: « Je suis le SEIGNEUR (..) qui dessèche l’arbre vert et fait fleurir l’arbre sec. »
On pense alors à l’épisode du figuier desséché (Mt 21,18-20 et Mc 11,12-21); à travers son acte, Jésus s’affirme donc comme « le Seigneur »: Dieu.
La TOB ne mentionne aucune référence à l’ancien testament pour ce passage d’évangile; la Bible Segond d’étude et la Bible de Jérusalem mentionnent Osée 9,16 et Habacuc 3,17 (la racine d’Ephraïm est desséchée; le figuier ne fleurira pas). Mais pas Ezéchiel.
16.06 – J’ajoute ici une référence à un Propos du philosophe Alain, datant du 5 janvier 1924 ( l’audio peut en être acheté chez Virgin – Google permet de trouver une variante du texte, mais assez différente, moins convaincante).
Que dit Alain? Que le figuier, en quelque sorte, suit « la Loi », « comme les pharisiens »; et que Jésus vient nous faire entrer dans l’âge où la règle de l’homme cesse d’être la nécessité, la « loi des bêtes ».
« Aux yeux de l’homme, la nécessité n’est nullement respectable ». Prenant l’exemple de négociations internationales pour la paix qui achoppent parce que « les conditions ne sont pas réunies », et que « on ne fait pas de miracles », il conclut: « l’homme véritable n’attend pas la saison de la paix. »